Accrédité cradle-to-cradle (du berceau au berceau) depuis 2005, Steven Beckers est un précurseur dans l’introduction de cette notion en construction.

« C’est très bien de réduire votre impact négatif sur l’environnement, mais en même temps, il faut augmenter les impacts positifs. C’est en créant ces impacts positifs que vous créez les économies qui permettent de faire de l’économie circulaire et d’avoir un impact rentable au niveau environnemental, social et économique », explique Steven Beckers.

Séparer les matières technologiques et les matières biologiques

Il faut essayer de favoriser au maximum les produits qui sont issus du cycle biologique, car ils sont produits naturellement et peuvent retourner à la nature. IsoHemp en est un excellent exemple. Le bloc IsoHemp est constitué de chaux et de chanvre. Des matières premières 100% naturelles qui peuvent retrouver facilement leur place dans la nature lorsque le produit arrive en fin de vie.

« Utiliser des matériaux sains, c’est la base, autant pour le bien de l’environnement que de l’être humain. »

Cradle-to-cradle dans le secteur de la construction 

Michael Braungart et William McDonough, qui ont défini le cradle-to-cradle, ont utilisé l’arbre comme symbole de l’économie circulaire régénérative. Un arbre ne fait que des choses positives ; il capture du carbone, il produit du bois, il amende les sols, collecte la rosée…

Et si un bâtiment pouvait faire de même ?

Il est primordial de dresser un inventaire précis de tout ce qu’il y a dans le bâtiment et de s’assurer que chacun des matériaux soit démontable et puisse être réutilisé ou rebroyé, comme le bloc de chanvre IsoHemp. C’est non seulement indispensable pour l’environnement mais c’est également primordial d’un point de vue financier.

" Si vous mettez 10 millions d’euros dans les matériaux pour la construction d’un bâtiment, vous devrez payer 100 000 euros pour vous en débarrasser. Au bout de la vie d’un bâtiment, vous aurez une valeur résiduelle négative. Comment récupérer la valeur de cette matière ? Simplement en faisant en sorte que ces matériaux puissent retourner dans le circuit et qu’ils fassent partie d’un cycle continu."

Plusieurs utilisations valent mieux qu’une

Steven Beckers insiste sur l’importance de confier plusieurs responsabilités aux éléments du bâtiment. « Si vous installez des panneaux photovoltaïques, il vous faudra beaucoup de temps pour récupérer l’énergie qui a été utilisée pour les produire. Si vos panneaux deviennent la toiture, s’ils remplacent votre matériau, s’ils permettent de récolter de l’eau propre, de vous apporter de la chaleur et de vous protéger du soleil, cette énergie sera bien plus rapidement rentabilisée.

C’est également le cas pour l’énergie produite dans le bâtiment: " La chaleur émise par les frigos du Foodmet est récupérée grâce à un système de pompe pour chauffer les serres. "

L’utilisation en cascade, c’est le meilleur moyen d’effacer le mot déchet. L’eau, l’énergie, les matériaux,… tout peut être utilisé en cascade. « Jusqu’à aujourd’hui j’ai enfoncé pas mal de portes, mais il y en a qui sont restées fermées. Ensemble nous pouvons les ouvrir. »

Steven Beckers nous a confié à quel point IsoHemp lui donne confiance en l’avenir. Il nous partage sans modération tout l’enthousiasme qu’il porte au bloc de chanvre et compte bien nous embarquer dans ses projets futurs pour continuer à développer l'économie circulaire régénérative en construction.

Steven Beckers

Architecte accrédité « Cradle-to-Cradle » et expert circularité chez BOPRO, Steven Beckers est l’un des principaux défenseurs de l’économie circulaire et le précurseur de l’agriculture urbaine en Belgique. Né à Bruxelles d’un père belge et d’une mère anglaise, il obtient, au début des années 80, son diplôme d'architecture à l’université de Saint-Luc et part continuer sa formation en Suisse. Dès le début, les problématiques environnementales et le développement durable lui tiennent fortement à cœur. Entre 1986 et 1996, il part travailler en Angleterre où il se passionne pour l’écodesign. En 2011, il se tourne vers un nouveau domaine : l’économie circulaire. A ce même moment, il crée son entreprise Lateral Thinking Factory.

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