Opter pour une maison basse énergie semble être un choix évident pour la planète. Mais qu’en est-il des matériaux utilisés lors de la construction ? Ont-ils également un impact positif pour l’environnement ? Sachant que le béton représente à lui seul près de 8% des émissions de CO2 dans le monde, le secteur de la construction a encore du pain sur la planche. Certains constructeurs, comme T. Palm, mettent le pied à l’étrier et investissent dans les matériaux naturels, notamment le bloc de chanvre, une véritable brique verte.

L’énergie grise, cette énergie « cachée ».

Le secteur de la construction basse énergie a le vent en poupe. Mais aujourd’hui, se focaliser sur les performances énergétiques ne suffit plus. Le processus de construction d’une maison peut en effet s’avérer très énergivore. Il est par exemple possible d’isoler entièrement un bâtiment avec des matières issues de la pétrochimie : l’isolation sera performante, mais pourra-t-on parler de construction écologique ?

« On essaye aujourd’hui d’intégrer la notion d’énergie grise. C’est-à-dire l’énergie qu’il faut pour construire le bâtiment. Cela part de l’énergie nécessaire pour produire les matériaux, en tenant compte de l’extraction des matières premières, mais aussi de leur transport et de leur mise en œuvre » explique Jérôme Lemaître, expert chez T.Palm.  

Le bloc de chanvre, une véritable brique verte.

Certains constructeurs tentent ainsi d’agir sur la globalité de la chaîne de production, en sélectionnant des matériaux locaux et durables. Le bloc de chanvre, produit en Belgique par Isohemp, est l’un de ces matériaux qui offrent un vrai bilan environnemental positif. Lors de sa croissance, le plant de chanvre capte en effet une grande quantité de CO2, qui fait plus que compenser les émissions nécessaires à sa transformation en bloc, son transport, etc…  Une maison construite en blocs de chanvre (système Hempro) permet ainsi d’économiser 5 tonnes de carbone par rapport à une construction classique.

Construire et isoler avec le même matériau, une solution d’avenir.

Outre son aspect écologique, l’atout principal du bloc est son ambivalence : il est à la fois le matériau de construction et le matériau isolant, ce qui simplifie donc le processus de construction. En apparence très simple, le bloc de chanvre présente en outre des propriétés étonnantes : « C’est un véritable tampon thermique, qui limite les variations de température du bâtiment, été comme hiver. Mais sa structure permet aussi de réguler l’humidité et d’absorber les ondes acoustiques qui créent de la pollution sonore. Les habitants de maisons réalisées en blocs de chanvre nous parlent toujours d’un sentiment de grand confort » explique Jean-Baptiste de Mahieu, Managing Partner chez Isohemp.

Déjà largement utilisé en Belgique depuis 2012, le bloc de chanvre est ainsi aujourd’hui préconisé par T. Palm, un pilier de la construction passive en Belgique. La première maison issue de cette collaboration est en construction (démarrage en février) dans la province du Hainaut.

« C’est un pas positif pour le secteur de la construction, pour l’environnement, ainsi que pour l’économie locale belge. Le fait qu’un nombre croissant de grands constructeurs optent pour des matériaux verts comme le bloc de chanvre, c’est un signe réjouissant pour la planète » confirme Charlotte de Bellefroid, responsable marketing & communication.

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